[Classes sociales] Troisième week-end du chantier national

Le troisième week-end du grand chantier de la compagnie sur les classes sociales s’est déroulé les 4 et 5 novembre à Aubervilliers (93). Au programme : l’intervention d’une urbaniste, et de nombreux temps d’improvisation.

Le samedi, nous avons commencé par un temps de travail vocal collectif dirigé par Catherine Lamagat. Puis Pierre Lénel nous a fait une présentation du travail du sociologue Pierre Bourdieu auquel nous avons fait référence plusieurs fois alors qu’une partie de gens du groupe ne le connaissent pas. Pierre nous enverra un compte rendu de son intervention.

Ensuite Farida Aouissi a dirigé une technique de travail appelée « Le vent se lève sur… » sur nos désaccords à partir de la question de l’adversaire commun. Cet exercice nous a permis de débattre ensemble sans se perdre dans le débat.

Enfin, nous nous sommes répartis en sous-groupes de travail : un groupe composé de salariés du privé, un groupe de salariés du public, un groupe de non-salariés, un groupe de travailleurs indépendants, un groupe de consommateurs… Chaque groupe a fait émerger des situations concrètes autour de la question : à travers quelles personnes et comment les vrais possédants dont nous ont parlé les Pinson-Charlot agissent-ils sur nous ? (recherche de situations vécues d’oppressions).

Le dimanche, nous avons commencé par accueillir Sawsan Awada, urbaniste et architecte, qui nous a notamment parlé de l’espace public, et de son appropriation par les compagnies privées. Lire ici son intervention.

L’après-midi, nous nous sommes séparés en petits groupes pour échanger des récits et improviser des saynètes sur des thèmes inspirés de l’intervention de Sawsan :

  • les centres commerciaux qui envahissent l’espace public ;
  • quand notre lieu d’habitation peut poser problème à des proches ;
  • la rénovation des quartiers populaires et la fausse concertation avec les habitants ;
  • vivre dans un quartier qu’on n’a pas choisi et qu’on n’aime pas trop ;
  • les difficultés à vivre en milieu rural ou semi-rural.

Après nous être montré en grand groupe le résultat de ce travail en sous-groupes (en scènes improvisées ou plus simplement en récits), nous nous sommes séparés après un petit temps de bilans individuels en petits groupes de cinq à six participant-e-s.

Notre prochain week-end se tiendra les 16 et 17 décembre prochains, toujours à Aubervilliers. Nous accueillerons Anthony Pouliquen, militant de l’éducation populaire et auteur d’une conférence gesticulée sur les classes sociales. Ainsi s’achèvera le cycle « de formation » de notre chantier, qui nous aura permis de collecter les matériaux nécessaires. Et l’écriture de notre spectacle pourra alors démarrer.

 

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