[La Patrie] Marie Blandin : « L’appel à la République, c’est une injonction magique »

Le samedi 22 octobre, le groupe a reçu, dans le cadre du chantier sur la Patrie, Marie Blandin. Sénatrice, ancienne présidente (écologiste) du Conseil régional Nord-Pas-de-Calais, Marie était déjà intervenue à deux reprises dans des grands chantiers de la Cie. Voici les temps forts de son intervention et des échanges avec elle.

Nous avons reçu Marie Blandin à la Maison Pour Tous de Chevilly-Larue (94), où était « décentralisé » ce deuxième week-end du chantier sur la Patrie. Après avoir participé avec le groupe à un jeu et un chant, elle a abordé trois thèmes successifs, chacun d’eux étant suivi d’un temps d’échanges avec le groupe :

  • le Sénat, le fonctionnement de la République, la manière dont les lois sont votées, les pressions des lobbies, la reproduction des élites…
  • son rapport à la Patrie et à l’armée, ses prises de position pacifistes et internationalistes ;
  • le débat en France sur la laïcité…

 

Le Sénat, le fonctionnement de la République, le vote des lois 

Il y a deux manières différentes de faire arriver une loi en discussion : soit c’est à l’initiative du gouvernement (on parle de « projet de loi »), soit c’est à l’initiative de parlementaires (et c’est alors une « proposition de loi »).

Le Parlement comporte deux chambres : l’Assemblée nationale (577 députés) et le Sénat (348 sénateurs)

Il y a toujours au départ un texte de base, qui est ensuite soumis à des amendements.

Une première version est adoptée par l’Assemblée nationale, elle part ensuite au Sénat qui modifie(ajouts et suppressions) le texte, s’instaure alors un système de « navette » avec deux lectures dans chaque chambre. Si on n’est pas arrivés à un accord, on enferme sept députés et sept sénateurs, et ils doivent se mettre d’accord ! Si ça ne marche pas, on refait une navette. Et si ça ne marche pas encore, c’est l’Assemblée nationale qui a le dernier mot !

Les députés sont élus au suffrage universel et sont rattachés à un territoire, une « circonscription ». Les sénateurs, eux, ne sont pas élus par les citoyens, mais par des « grands électeurs » :

  • conseillers régionaux ;
  • conseillers départementaux ;
  • maires ;
  • conseillers municipaux.

Les sénateurs étant élus par des « notables », il est logique qu’on compte dans leurs rangs moins de jeunes ou de gens issus de l’immigration.

Dans les départements les plus peuplés, les sénateurs sont élus par un scrutin de liste avec parité hommes-femmes : j’ai été élue sur une liste dirigée par Pierre Mauroy (la droite, elle, avait préféré déposer quatre listes différentes pour être sûrs que ce serait les hommes têtes de listes qui seraient élus !).

Si un parti politique ne respecte pas la parité dans les résultats (et pas seulement sur les listes), il ne touche pas l’intégralité du financement public des partis politiques).

Si les sénateurs étaient élus au suffrage universel, cela ressemblerait trop à l’Assemblée nationale. Les juristes spécialistes de la démocratie disent que, s’il y a deux chambres, il ne faut pas que les parlementaires soient élus de la même façon dans les deux cas.

Le Sénat est censé représenter la France des collectivités locales : la « voix des territoires ».

Marie nous a ensuite donné des exemples de lettres et de mails qu’elle reçoit de la part d’industriels pour tenter de faire pression sur elle.

  • Les lobbies nous envoient des publicités pour défendre la publicité : la publicité, c’est de l’emploi ! Ils disent aux chefs d’entreprises de la région que, si, nous, les élus, on ne vote pas en faveur de la publicité, on sera tenus pour responsables de la fermeture éventuelle d’une entreprise !
  • Avant la COP de Buenos Aires, au moment de partir à l’aéroport, deux motards de la République m’apportent une lettre du PDG de Suez : « Utilisez tout votre pouvoir de conviction, en bonne Française, pour que les Argentins ne mettent pas Suez à la porte de l’Argentine ! »
  • Des fabricants de cigarettes envoient des amendements tout rédigés.
  • Il y aussi les invitations : visite privée au Musée d’Orsay avec champagne ; invitations au restaurant Laurent ; dégustation du Beaujolais au Sénat ; invitation de Veolia à L’Armada de Rouen ; British Tobacco et l’association des fumeurs de Havane invitent à un dîner dans les salons du Président du Sénat…
  • La Sacem, qui reverse de l’argent aux artistes quand on utilise leur musique, invite les sénateurs avec leurs conjoints plusieurs jours à Madagascar.
  • Et les colloques : le GNIS (Groupement national interprofessionnel des semences et plants) soutient un colloque « semence et société » ; le Collège de France a désormais une chaire financée par la Fondation Loréal (Madame Bettencourt) dont un prix « femmes et sciences » fut à une recherche sur les nanos matériaux.
  • J’ai travaillé sur ce que deviennent les téléphones portables usagés : Orange a refusé de venir alors que je souhaitais les auditionner. J’ai remis mon rapport il y a trois semaines… et je viens de recevoir une invitation à manger au restaurant Laurent avec le PDG d’Orange !

Il faut distinguer les compromissions, les compromis et les systèmes dans lesquels chacun peut être pris. Il y en a plein, des parlementaires, qui refusent comme moi les sollicitations. Beaucoup de mes collègues sont honnêtes et intègres…

Les échanges avec le groupe

Et la rémunération des sénateurs ?

Un parlementaire gagne 5 300 € nets par mois, dont une partie est reversée à son parti. Pour les maires, il y a une fourchette au sein de laquelle on dispose d’une certaine liberté. On ne peut pas cumuler au-delà de 8 500 €. Mais, en plus de sa rémunération, un parlementaire touche un budget pour pouvoir embaucher un ou des assistants parlementaires.

Est-ce qu’on essaye de remédier à ces dérives ?

Il y a parfois des coups de tonnerre, comme l’affaire Cahuzac qui a abouti à l’installation d’une haute autorité sur la transparence de la vie publique : on est désormais obligés de préciser quel est le salaire de son conjoint, la marque de sa voiture… bref de se déshabiller… alors que c’est juste un ministre qui a été pris la main dans le sac !

Qu’est-ce qui vous fait garder la foi malgré tout ?

Ce que j’appelle le « bilan silencieux » : tous ces gens qui bossent, qui ne font pas de bruit, mais qui ont réussi à faire avancer des choses.

J’ai enseigné avec des méthodes pédagogiques particulières. Lors de la loi Peillon, on a essayé de faire passer des logiques de coopération : c’est écrit dans la loi, c’est voté, il y a même eu le décret, ça avance tout doucement. En même temps, je découvre qu’on a lancé un nouveau logiciel, Pro-Note, qui remplace les « bulletins ». Pour évaluer « développer les savoirs et apprendre à travailler ensemble » ils ne retiennent que les savoirs. ça vient tout ruiner !

Autre exemple de ce qui a un peu progressé, les objecteurs de conscience : j’ai plein de copains qui ont fait de la prison pour ça. Et j’ai obtenu que les années de l’objection de conscience soient comptabilisées dans les trimestres pour la retraite : ce n’est pas grand chose, mais c’est déjà ça.

Dernier exemple, la loi sur la Recherche : sous les ministres de droite (Goulard puis Pécresse), c’était déjà une horreur. Avec la socialiste Geneviève Fiorasso, on attendait une loi de gauche… et elle continuait sur la voie de la privatisation de la recherche ! On a fait un pas de côté et rajouté tout un chapitre sur la science participative : on a ouvert les guichets, maintenant il faut que les gens s’en emparent.

Comment empêcher la reproduction des élites ?

Dans une démocratie comme la nôtre, on a les élus qu’on mérite : les citoyens ne se présentent pas et laissent la main aux politiciens.

Il faut avoir en tête que les primaires sacralisent les partis. Et qu’il y a un vrai discrédit des politiques : ils ont signé tellement de textes internationaux qui entérinent leur perte de pouvoir au profit du pouvoir économique qu’ils se retrouvent privés de marges de manœuvre. Ainsi, si le Tafta (accord de libre-échange entre l’Union européenne et les Etats-Unis) voyait le jour, Coca-Cola pourrait attaquer une collectivité locale qui subventionne une limonade bio et réclamer la même subvention pour lui et faire condamner par un tribunal de commerce, une Région ou même un Etat.

Ne faites-vous pas porter la responsabilité, une fois de plus, aux citoyens ?

Avec des Brésiliens de Salvador de Bahia, on a rédigé une charte de la démocratie participative dans le cadre des Assises du développement durable, à Lille : on y a écrit noir sur blanc que les animateurs de réunions ne peuvent être que les citoyens eux-mêmes ! Je continue à penser que c’est aux citoyens d’agir pour exiger des conditions correctes de participation.

 

La Nation, la patrie, l’armée, le pacifisme

En Allemand, Patrie se dit « Vaterland » (pays du père) ; en anglais, c’est le « motherland ». En France, on parle de « mère-Patrie », comme pour concilier le côté maternel et le côté paternel ! C’est vrai que c’est souvent aux femmes que l’on confie le rôle de transmission de la règle.

La Patrie, c’est lié à l’affection, au sacrifice.

La Nation, c’est plus structurel : cela désigne l’ensemble des citoyens qui ont envie d’adhérer aux mêmes règles, aux mêmes lois.

Mais le nationalisme a dévoyé cet attachement en en faisant la haine de l’autre.

Mon père est né à Bruxelles de parents français : pour la loi française, il était français ; pour la loi belge, il était belge ! Il pouvait choisir l’une ou l’autre : il a choisi la française pour ne pas rester un an de plus à avoir faim avant d’entrer à l’armée.

Quelque temps après être devenue enseignante, je me suis trouvée confrontée à des questions de l’administration : «  Qu’est-ce qui nous prouve que vous êtes française ? » Ca m’a explosé au visage d’un seul coup alors que je n’étais pas du tout politisée. Levy Escudero a connu la même mésaventure : devoir brutalement justifier d’une nationalité qu’on croyait acquise. Il m’a fallu retrouver le livret militaire de mon grand-père dans l’Allier ! J’étais très docile, mais, d’un coup, j’ai été complètement fragilisée.

Je me considère comme pacifiste, voire antimilitariste. J’ai même aidé beaucoup d’insoumis. Dans la loi sur l’Education, j’ai fait inscrire comme obligatoire la formation des enseignants aux techniques de résolution non-violente des conflits.

Les soldats de 1914-18 sont partis galvanisés par l’idée de mourir pour la Patrie.

Pendant un an après la guerre, c’était impossible de construire des monuments aux morts, car les familles venaient jeter des pierres en accusant l’Etat d’avoir mené leurs enfants à la boucherie. En France, une dizaine de villes et villages ont décidé d’écrire « non à la guerre » sur leurs monuments.

Le 30 mars 1992, je suis donc devenue présidente de la Région Nord-Pas-de-Calais. A l’automne, le préfet m’a appelée : « Où va-t-on le 11 novembre ? » Je lui ai dit que ce n’était pas possible pour moi d’accompagner des militaires qui me semblent toujours prêts à faire une prochaine guerre. Puis la presse m’a relancée : « Vous allez où, alors ? »

Je m’étais intéressée au tonnelier Barthas, qui vivait près de Perpignan, a été pris comme jeune combattant et emmené dans les tranchées en Artois. Il écrivait tout ce qu’il voyait dans un journal de bord. Il a écrit un livre, « Maudite soit la guerre », préfacé par Giono. Alors, ce 11 novembre 1992, je suis allée, avec Jean-Marie Müller et Cabu, lire des pages de son livre sur les tombes de Neuville… toutes les tombes, y compris les tombes allemandes. La Voix du Nord, apprenant cela, est allée interroger les anciens combattants : « C’est inimaginable, la honte de la France ! » Maurice Schumann, que j’apprécie pourtant, m’a sorti : « Vous avez sali la France… Nous quittons la salle ». L’UMP et le FN ont suivi, ainsi que le PS. Ils sont tous allés déposer des fleurs au monument aux morts…

Mon projet, c’était de construire un monument à la mémoire des fraternisés. Je voulais faire ce monument à Neuville. Mais quand le maire de Neuville a donné sa signature à Le Pen pour les présidentielles, je me suis dit que je ne pouvais pas le faire là !

La famille du tonnelier Barthas a alors pris contact avec moi pour me proposer d’être la marraine d’un monument à la mémoire des fraternisés à Peyriac Minervois qui s’appellerait « Maudite soit la guerre ». J’ai accepté… c’est la première et la seule fois où j’ai mis mon écharpe tricolore !

Ensuite, je suis devenue sénatrice, et j’ai contacté tous les présidents de la République successifs. Chirac a fait un discours sur les fraternisés : « Ce n’était pas des lâches ! ». Puis François Hollande a mis en place un comité de la commémoration du centenaire. Un historien a refusé de réhabiliter tous les fusillés car, parmi eux, il y avait aussi des violeurs… et c’était difficile de défendre tout le monde.

Avec le réalisateur de « Joyeux Noël », on a aussi sollicité la communauté urbaine d’Arras (Neuville est un village à côté d’Arras).

Cette bagarre a commencé en 1992, le monument de Neuville a été inauguré par François Hollande en 2015 : maintenant, les fraternisés ont leur monument, donc leur reconnaissance !

Le ministre de la décentralisation m’a proposé la légion d’honneur, puis Dominique Voynet, puis Lionel Jospin… j’ai toujours refusé. Pour justifier ce refus systématique, j’ai rédigé une lettre-type : j’y explique mon aversion pour les médailles et que Napoléon était un tyran, l’héritier de la Révolution qui a rétabli l’esclavage… Mais les Républicains ne jurent que par lui !

Les échanges avec le groupe

Quel est le rapport entre la Nation et le nationalisme ?

Il y a crispation lorsque la Nation dérive vers le nationalisme : une idée identitaire forgée sur une seule langue, une seule culture, une seule religion… voire une seule race pour ceux qui croient aux races ! C’est ce qui est arrivé dans les années 1930, et c’est ce qui ressurgit aujourd’hui.

Quand les attentats sont arrivés, tous les détenteurs d’un pouvoir ont dit : « Il faut faire quelque chose ». Même Najat Vallaud-Belkacem… comme si l’école portait une responsabilité dans ce qui arrive !

Ce qui a été promu dans les discours post-attentats, ce n’est pas l’altérité, la diversité, l’ouverture, la tolérance… mais « la République », comme un aimant susceptible d’attirer tout le monde. Dans le contexte tétanisé de la France, l’appel à la République, c’est une injonction magique. Alors qu’il faudrait plutôt travailler sur les raisons qui amènent certains jeunes à penser que c’est bien fait pour nous ce que nous font subir les djihadistes.

Avec l’état d’urgence, il y a des choses irréversibles sur lesquelles on ne pourra pas revenir : le viol de la vie privée au profit des enquêtes des services secrets, la géolocalisation permanente, la surveillance des mails légalisée, les forces de l’ordre remerciées et acclamées…

Face à cette situation, à ces dérives, on n’a entendu aucun discours d’une certaine hauteur. Il faut vraiment changer de discours, donc de logique politique.

Vous demandez que l’on change les paroles de La Marseillaise ?

Il y a cette fameuse phrase : « Qu’un sang impur abreuve nos sillons ». Bien sûr, il faut savoir que ce qu’évoque cette phrase, ce n’est pas le sang des autres, des barbares, mais celui des révolutionnaires eux-mêmes qui n’étaient pas de sang royal ! Graeme Allwright a fait des paroles alternatives de la Marseillaise. En tant que présidente de la commission Culture du Sénat, on a visité toutes les capitales européennes de la culture. A Marseille, Gaudin nous a fait visiter le Musée de la Marseillaise : il y a plein de marseillaises « alternatives », dont celle de Gainsbourg, mais pas celle de Graeme Allwright.

Aujourd’hui, ce n’est plus possible de défendre cette idée d’autres paroles : on vous considère immédiatement comme si vous apparteniez au djihad !

Pendant la discussion parlementaire sur la loi Peillon, en tant que présidente de la commission Culture du Sénat, je me suis contentée de dire : « Vous dites qu’il faut apprendre les paroles de la Marseillaise… J’approuve le fait qu’il faut les remettre dans le contexte. Car ces paroles peuvent être mal interprétées… » Mais même ça, c’est presque inaudible aujourd’hui. Après cette déclaration, Florian Philippot a demandé ma démission. Il y a eu de flots de réactions hostiles sur le réseaux sociaux : « Offense à la France », « Une honte pour la République », « Vous dénigrez la France »… Mon fax a explosé… je me suis faite insulter même par des gens honnêtes et très proches !

Si jamais je parle de la « Marseillaise » aujourd’hui, je suis sûre qu’on va avoir une semaine pourrie !

Vous semblez tout prendre toute seule sur la gueule : il n’y a pas des gens, un groupe, autour de vous ?

J’ai quitté mon parti en 2014. Les fondements de mon parti, c’était le tiers-mondisme, le pacifisme, le féminisme… Ces fondements sont devenus très minoritaires…

L’antimilitarisme, c’est encore une tradition bien vivante au Parti Communiste, dont atteste leur vote hostile systématique aux interventions militaires. 

 

Le débat français sur la laïcité

La laïcité, c’est une méthode un processus défensif, mais ce ne sont pas des valeurs !

L’irruption de l’islam a fait ressurgir des crispations : la femme voilée menacerait la République… alors qu’on ne s’est jamais posé la question pour les bonnes sœurs ou les évêques !

Je suis membre du conseil supérieur des programmes : nous nous sommes faits agresser parce qu’il n’y avait pas assez de laïcité, on était accusés de « tuer le roman national »… alors qu’on a rétabli la chronologie dans les programmes !

Il y a plein de mots qui ont d’autres origines que le latin : l’échalote, le sirop… Mais la ministre n’a pas voulu qu’on évoque ces autres racines…

La laïcité, c’est une question compliquée pour moi, dans laquelle je ne me sens pas très à l’aise. J’habite à cinq kilomètres de la Belgique où les filles viennent voilées en cours, et je me disais qu’eux au moins échappaient à ces attentats. Je me suis trompée…

Certes, les attentats ne sont pas liés à la laïcité, mais ils le sont dans leurs conséquences.

Les échanges avec le groupe

Est-ce qu’il ne faut pas quand même défendre la laïcité ? Les religions sont toutes d’accord sur la position vis-à-vis des femmes, non ?

Moi, je n’ai connu que le confort sur la laïcité, pas le combat. Je ne pense pas que ce soit par le durcissement de la loi qu’on fera progresser les choses.

La pire menace sur la laïcité, pour moi, c’est la marchandisation de l’aide aux devoirs. Mon combat, c’est de désimbriquer les savoirs et les croyances. Comment mettre la religion de côté sans sacraliser la raison alors qu’on ne démonte pas la pensée magique de la publicité à l’école ?

Et le concordat ?

Il est aussi valable pour la Guyane. Je défends les droits des Amérindiens : ils payent les délégués qui doivent se déplacer dans des pirogues motorisés au prétexte que ce sont des chamanes et cela, grâce au concordat !

Une récente loi a permis de sortir de cette anomalie.

Et la déradicalisation ?

Le nouveau Musée de l’Homme, c’est un bijou : c’est la meilleure arme contre la radicalisation.

Qu’est-ce que vous allez faire quand vous ne serez plus sénatrice ?

J’ai cinq petits enfants, j’adore faire des confitures, je veux sauver des races locales de poules, je fais des ateliers de paroles à ATD Quart-Monde… Aucun risque de m’ennuyer !

 

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